Insensibilité engrammée

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

Le tourisme envahit tout
Chambres d'hôtels minuscules en bord de mer
Grande cherté, plus que des restaurants, tout un monde d'affaires
Comme à Paris, l'immobilier
Plus c'est pollué et plus c'est cher
Surpeuplement, et zéro, pour la qualité de vie
Tout un monde à l'envers
Même le pognon, de tout, n'y fait plus fi
Donc, en bordure de mer
Bientôt, plus une boulangerie
Bientôt, plus aucune épicerie
Au tout hôtel
Au tout restaurant
Et à moins d'y habiter
Et à moins d'y être né
Le soleil et la mer, c'est cher
Ce partout, et c'est surtout l'été
Que tout un commerce fait des affaires
Les touristes sont des vaches à lait
Un internationalisme de fait
Un inter nationalisme d'effet
Et là, tout populisme se tait
Un portefeuille
Toujours bienvenu quand on l'effeuille
Comme une putain
Qui irait au plus plein
Le commerce est une putain
Putain, c'est le commerce
Il faut bien faire sa messe
Et les gens, pour se supporter
Doivent faire semblant de s'ignorer
Dans les lieux, surtout, où ils et elles sont concentrés
Du village préféré, tous l'étant, de l'endroit à visiter
Le monde du tourisme doit rapporter !
Il y a
Les touristes aux grosses voitures
Touristes, forcément plus respectés
Touristes, forcément plus admirés
Que les touristes aux petites voitures
Surtout
Par les larbins du capital
Faut bien se faire voir des maîtres, fatal
Voilà pourquoi
Feu ( 1916 - 1993 ) Léo Ferré, put être faussement apprécié
Sans jamais avoir été vraiment écouté
Sauf les chansons passe-partout
Pour gagner beaucoup de sous
Ainsi
De plusieurs châteaux, il détenait les titres de propriété
Et la beaufitude respecte la propriété
Mais, de toutes façons
Et cela n'est pas selon
Pour, de gauche ou de droite, les réactionnaires
Si vous êtes anarchiste
C'est facile lorsque l'on a de l'argent
Si vous êtes anarchiste
C'est facile lorsque l'on a pas d'argent
De sorte que l'on est toujours perdant
La réaction, c'est sale, c'est dégoûtant
Faut vraiment avoir le ciboulot dément
Pour sur les idées, mettre tout au compte de l'argent
La preuve, bien des pauvres, sont de droite
Et des riches, parfois, un peu moins de droite !
En réalité
Toutes les situations sont de conflictualité
Tout un système les entretient
Avec beaucoup de gens qui s'y croient bien
Pour s'enfanter, il en a le besoin
Au travail, au stade
En couple
Au bureau
Au labo
Depuis l'école et au lycée
De l'usine et de l'université
Il ne faudrait jamais, justifier
Par rapport au fric, des idées
Simplement, une façon de voir les choses
De tout discours logique, faire une pause
De tout cela
Des gens se nourrissent
C'est devenu comme un vice
De l'inconsciente pensée séparée, d'être complice
L'on entend leurs pneus qui crissent
Et toutes les horreurs capitalistes qui jouissent
Mais, tous les corps en périssent
Jeans, tee-shirts, toute la lingerie
Du chimique, au moins quinze cochonneries
Escarpins, bottes, bottines
Du chimique, au moins dix-sept cochonneries
Antiacariens et conservateurs
Des imperméabilisants et des stabilisateurs
Vingt pour cent de chrome VI dans les chaussures
Conservateurs cancérigènes, ô friture
Vingt pour cent des textiles, du goudron dérivé
Perturbateurs endocriniens et autres saletés !
Seule la marchandise fait rigodon
Elle y joue son violon
Pour nous damer le pion
Du monde capitaliste et de son extrême cruauté
Quand c'est disparaître ou s'adapter
Toute une hiérarchie de l'horreur
Et non l'horreur de la hiérarchie
Ainsi
Prenons l'exemple de l'Ethiopie
Via des usines chinoises, implantées au pays
Des ouvrières africaines sont en esclavage
Toute une exploitation salariale, qui, sur la santé, fait des ravages
Un salaire d'environ 22 euros par mois
Vingt fois moins qu'en Chine, ma foi
Pour qu'ainsi, les pauvres des pays riches
Se fringuent pour pas cher, le capital et ses niches
Car, l'on ne calcule jamais tout coût réel
De ce que l'on mange, de ce que l'on porte
Pour éviter toute honte, de la sorte
Quant tout est devenu coupant
Certes, cela était déjà, avant
Comme une lame de rasoir
Un suicide collectif, une torture collective, que partout l'on peut voir
Mais il y faut encore un peu de sensibilité
Or, tout ou presque est insensibilité
En fait foi, toute la violence télévisée
Ou alors, toute une sensiblerie de fausseté
Une insensibilité pour tout supporter
Pour tout accepter
Du capital et de son monde sans aucune aménité !

Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "

ourism invades everything
Tiny oceanfront hotel rooms
High cost, more than restaurants, a whole business world
As in Paris, real estate
The more polluted, the more expensive
Overcrowding, and zero, for quality of life
A whole world upside down
Even the cash, everything, no longer ignores it
So by the sea
Soon, no more bakery
Soon no more groceries
At any hotel
At any restaurant
And unless you live there
And unless you were born there
The sun and the sea are expensive
This everywhere, and it's especially summer
That a whole business does business
Tourists are cash cows
A de facto internationalism
An internationalism of effect
And there, all populism is silent
A wallet
Always welcome when you flip it
Like a whore
Who would go full
Trade is a whore
Damn, it's trade
You must have mass
And people, to support each other
Must pretend to ignore each other
In the places, above all, where they are concentrated
From the favorite village, all being, from the place to visit
The world of tourism must pay off!
There is
Tourists with big cars
Tourists, necessarily more respected
Tourists, necessarily more admired
That tourists with small cars
Mostly
By the minions of capital
Must be seen masters, fatal
that's why
Feu (1916 - 1993) Léo Ferré, could be falsely appreciated
Without ever having been really listened to
Except master songs
To earn a lot of money
So
From several castles, he held title deeds
And beauty respects property
But anyway
And this is not according to
For, from left or right, the reactionaries
If you are an anarchist
It's easy when you have money
If you are an anarchist
It's easy when you have no money
So that one is always a loser
The reaction, it's dirty, it's disgusting
Must really have the insane ciboulot
For ideas, put everything in the money
The proof, many of the poor, are right
And the rich, sometimes, a little less right!
In reality
All situations are conflictual
A whole system maintains them
With many people who believe in it well
To give birth, he needs it
At work, at the stadium
In a relationship with
In the office
In the lab
From school and high school
From the factory and the university
You should never, justify
Regarding money, ideas
Simply, a way of seeing things
Take a break from any logical speech
Of all that
People feed
It became like a vice
From the unconscious separate thought, to be an accomplice
We hear their tires squeaking
And all the capitalist horrors that enjoy
But, all the bodies perish
Jeans, T-shirts, all lingerie
Chemical, at least fifteen junk
Pumps, boots, ankle boots
Chemical, at least seventeen junk food
Antacarians and preservatives
Waterproofing and stabilizers
Twenty percent chromium VI in shoes
Carcinogenic preservatives, frying
Twenty percent of textiles, tar derived
Endocrine disruptors and other dirt!
Only the merchandise makes us laugh
She plays her violin
To get the better of us
From the capitalist world and its extreme cruelty
When it's disappearing or adapting
A whole hierarchy of horror
And not the horror of the hierarchy
So
Take the example of Ethiopia
Via Chinese factories established in the country
African workers are in slavery
A whole salary exploitation, which, on health, wreaks havoc
A salary of around 22 euros per month
Twenty times less than in China, my faith
So that the poor in rich countries
Dress up for cheap, capital and its niches
Because you never calculate any real cost
What we eat, what we wear
To avoid shame, so
When everything got sharp
Certainly, this was already before
Like a razor blade
A collective suicide, a collective torture, that you can see everywhere
But there still needs a little sensitivity
However, almost everything is insensitivity
In fact, all the violence on television
Or then, a whole sensibility of falsity
An insensitivity to endure everything
To accept everything
Capital and its world without any amenities!

Patrice Faubert (2018) puète, peuète, pouète, paraphysicien (http://patrice.faubert.over-blog.com/) Pat says the guest on "hiway index"

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