Paraphysique de la souffrance

Author: 
Patrice Faubert
Locality: 

" La plupart des révolutionnaires sont des conservateurs en puissance dans la mesure où ils s'imaginent que tout irait bien si l'on modifiait la forme de la société. "

George Orwell (1903-1950) "Dans le ventre de la baleine et autres essais" (1931-1943) aux éditions Ivrea-Encyclopédie des nuisances

Le malheur des uns et des autres
Fait le malheur de tout le monde
Le moindre rien
Fait boule de neige
En mal ou en bien
Que toujours la bonté, allège
Les mots sont des chaussures usées
Trop abimés, il faut les jeter
A force de les répéter
Comme les mêmes gestes imités
De la souffrance au travail
Hommes, femmes, enfants, véritable bétail
Le travail de la souffrance
Cinq mille personnes, par jour, dans le monde
Tuées, par cette torture, à l'implacable fronde
Et les TMS ou troubles musculosquelettiques
En font une autre éloquence !
Et qui sont, toutes catégories confondues
La plus grande cherté, pour la société du marché
Plus que le budget des armées !
La vérité s'affiche partout
Mais personne ne veut l'écouter
La malhonnêteté
Est toujours récompensée
Des truands exploiteurs ou truands amuseurs
A qui vont toutes les clameurs
De millions d'euros, ô voleurs
Leurs portraits sont dans les journaux
Nous sommes leurs esclaves, leurs veaux
Le monde leur appartient
Le monde est leur jardin
Ils façonnent les vies
Ils achètent toutes leurs envies
Les politiciens sont leurs amis
Prostitution, politique, mafia, affaires
Sont du même lit
Tous les députés sont de la partie
C'est fabriqué avec la même chimie
Tous les jours, ils nous chient !
Il y aurait, petits ou longs
Cinq cent espèces de poisson
En Europe, pour trois mille en Amazonie
Dont à la planète, c'est un poumon
Mais de tout ceci
La société du profit, fait fi
Et bientôt, pour le pognon
Tout pourrait être anéanti !
Comme entre le Pérou et le Brésil
Quelques tribus indigènes, isolées
Qui ne sont pas des cent et des mille
Menacées, des funambules sur un fil
Ô paradoxe de la puante modernité
Dans le monde, reste, une centaine de tribus isolées !
Le travail de la bourgeoise morale
Est la morale bourgeoise au travail
Les pauvres vilipendés
Les riches admirés
D'une richesse pécuniaire, toujours frelatée
Et pourtant, en elle
Tout est mort, la vie n'est pas belle !
Et si toute la pauvreté
N'était pas charitablement assistée
Par diverses allocations étudiées
Cela pourrait, on ne sait jamais, éclater
Aussi, toutes les multiples allocations
Ne sont pas de la philanthropie
Mais il faut éviter une éventuelle révolution
Mais il faut éluder, une résurgence de l'anarchie
Ainsi, sont prises
En haut lieu, toutes les précautions !
Et pourtant
Si tout était partagé, si tout était mis en commun
Mais sans aucun lieu commun
Si tout le monde irradiait de bonheur
La planète Terre, serait inondée de chaleur
Pour l'égoïsme de tout le monde
Pour qu'enfin, la belle ronde !
Feu (1901-1936) Francisco Ascaso
Avait fort bien compris
Et ce, contrairement à feu (1896-1936) Buenaventura Durruti
Que l'organisation peut avoir tort
Même contre un seul individu
Si à la raison, il est le plus fort
Pour que la bureaucratie ne soit pas élue !
Ce débat fondamental, de renaissance
En Espagne, fut abordé, de circonstance
Mais souvent occulté, en France
Par la bureaucratie libertaire, en pleine aisance !
La CNT se serait bureaucratisée
Et Ascaso aurait été assassiné
Comme aussi l'anarchie, avec sa pureté
Et ainsi serait née, une nouvelle autorité
Hélas, on peut tout supposer !
Je suis le type d'individu également exécré
Par toutes les petites orthodoxies malodorantes
Qui se disputent aujourd'hui le contrôle de nos esprits
Toujours au nom de l'idéologie
Inlassablement triste, jamais marrante !
Comme la psychanalyse de l'idéologie
Qui devient l'idéologie de la psychanalyse
A la vie, malsaines analyses
A l'acte quotidien, que toute cette pacotille, paralyse
Et bien rire, des illusions de la psychanalyse !
Qui peut-être d'une grande malignité
Aux mains de gens aberrés
La misère s'immole par le feu
La misère cela n'est pas un jeu
Ses cris se rident sur nos figures
Il y a du cyanure dans sa confiture
La misère intègre le spectaculaire
Pour intéresser à son sort
Terrifiante danse de la mort
Une mode, le capitalisme et son défilé de la misère
Toutes les tragédies de la vie
Comme la musique de feu (1925-2004) Carlos Paredes
Guitare portugaise, ô mélancolie
Guitare à douze cordes, suprême magie
Pour épouser toute une rêverie
Un jour
Il n'y aura plus aucun riche
Un jour
Il n'y aura plus aucun pauvre
Tous les hommes seront beaux, rebelles
Toutes les femmes seront fières et belles
Il n'y aura plus aucune propriété
Plus d'assassins, plus de voleurs, plus de vilains
Plus de travail pour abîmer
Plus jamais rien de mesquin
Plus aucun mariage
Plus aucun divorce
Plus aucun mirage
De temps en temps, un gosse
Plus besoin d'écrire
Plus besoin de lire
Plus besoin d'étudier
Plus besoin de peindre
Plus besoin de feindre
Plus aucun besoin de sublimer
Quand nous aurons vraiment, toutes nos têtes, changées
Quand nous nous serons transformés
Finie l'humanité autiste
Chaque être humain, à la vie, sera un artiste !

Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )

"Most revolutionaries are potential conservatives in that they imagine that everything would be fine if the form of society were changed."

George Orwell (1903-1950) "In the belly of the whale and other essays" (1931-1943) published by Ivrea-Encyclopédie des nuisances

The misfortune of each other
Make everyone miserable
The least nothing
Makes a snowball
For bad or for good
That always kindness, lightens
Words are worn shoes
Too damaged, they must be thrown away
By repeating them
Like the same gestures imitated
Of suffering at work
Men, women, children, real cattle
The work of suffering
Five thousand people, a day, in the world
Killed, by this torture, with the implacable slingshot
And MSDs or musculoskeletal disorders
Make it another eloquence!
And who are, all categories combined
The greatest dearness, for the society of the market
More than the budget of the armies!
The truth is showing everywhere
But no one wants to listen
Dishonesty
Is always rewarded
Exploitative mobsters or entertaining mobsters
To whom do all the clamors go
Of millions of euros, oh thieves
Their portraits are in the newspapers
We are their slaves, their calves
The world belongs to them
The world is their garden
They shape lives
They buy all their desires
Politicians are their friends
Prostitution, politics, mafia, business
Are from the same bed
All deputies are on board
It's made with the same chemistry
Every day, they shit us!
There would be, small or long
five hundred species of fish
In Europe, for three thousand in the Amazon
Whose planet is a lung
But of all this
The profit society ignores
And soon, for the dough
Everything could be destroyed!
Like between Peru and Brazil
A few indigenous, isolated tribes
Who are not a hundred and a thousand
Threatened, tightrope walkers on a wire
O paradox of stinking modernity
In the world, remains, a hundred isolated tribes!
The work of the moral bourgeois
Is bourgeois morality at work
The reviled poor
The admired rich
Of pecuniary wealth, always adulterated
And yet, in her
Everything is dead, life is not beautiful!
And if all the poverty
Was not charitably assisted
Through various allocations studied
It could, you never know, burst
Also, all multiple allocations
are not philanthropy
But we must avoid a possible revolution
But we must evade, a resurgence of anarchy
Thus, are taken
In high places, all the precautions!
And yet
If everything was shared, if everything was pooled
But without any common place
If everyone radiated happiness
Planet Earth would be flooded with heat
For everyone's selfishness
So that finally, the beautiful round!
Fire (1901-1936) Francisco Ascaso
understood very well
And this, unlike the late (1896-1936) Buenaventura Durruti
That the organization can be wrong
Even against a single individual
If at reason, he is the strongest
So that the bureaucracy is not elected!
This fundamental debate, of rebirth
In Spain, was approached, circumstance
But often hidden, in France
By the libertarian bureaucracy, in full ease!
The CNT would have been bureaucratized
And Ascaso would have been murdered
As also anarchy, with its purity
And thus would be born, a new authority
Alas, we can all assume!
I'm the type of individual equally hated
By all the little smelly orthodoxies
Who are now vying for control of our minds
Always in the name of ideology
Tirelessly sad, never funny!
Like the psychoanalysis of ideology
Who becomes the ideology of psychoanalysis
To life, unhealthy analyzes
In the daily act, that all this junk, paralyzes
And have a good laugh, at the illusions of psychoanalysis!
Who can be very malicious
In the hands of aberrated people
Misery sets itself on fire
Misery is not a game
Her cries wrinkle on our faces
There's cyanide in his jam
Misery integrates the spectacular
To interest in his fate
Terrifying Dance of Death
A fashion, capitalism and its parade of misery
All the tragedies of life
Like the music of fire (1925-2004) Carlos Paredes
Portuguese guitar, oh melancholy
Twelve string guitar, supreme magic
To marry a whole daydream
One day
There will be no more rich
One day
There will be no more poor
All men will be handsome, rebellious
All women will be proud and beautiful
There will be no more property
No more killers, no more thieves, no more villains
More work to damage
Never again anything petty
No more marriage
No more divorce
No more mirage
Once in a while, a kid
No need to write anymore
No more reading
No need to study anymore
No more painting
No more pretending
No more need to sublimate
When we really have all our heads changed
When we have transformed
Autistic humanity is over
Every human being, in life, will be an artist!

Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysician ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat says the guest on ( http://www.hiway-glk.fr/ )

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